Membre de la collection "petit Poucet" aux éditions Québec Amérique, ce petit roman est classé dans les livres pour lecteurs débutant du premier cycle primaire, plus pour le deuxième année, ceci-dit.
C'est l'histoire rigolote d'une reine, qui se lève un matin avec le nez rouge. Son valet, plutôt que d'écouter la reine, qui tente vainement de lui faire savoir ses besoins, tente au contraire de masquer la situation. Masquer les miroirs, cacher son nez sous une parure, tous les moyens semblent bons pour le valet pour éviter que la reine ne voit son propre nez. Mais la Reine n'est pas stupide, elle sait bien qu'elle a contracté un simple rhume, mais cet idiot de valet perd son temps et son énergie à lui cacher une évidence. Après six jours, elle perd patience et fait savoir à son valet qu'elle ne veut qu'une chose: du temps de repos dans son lit, à bouquiner tranquillement entre deux bols de bouillon de poulet. Et quand c'est au tour du valet d'attraper un rhume, la reine le rassure, elle va bien prendre soin de lui ( à comprendre: lui faire endurer les mêmes idioties qu'elle a vécu par sa faute).
Donc, c,est surtout l'histoire d'un serviteur un peu trop zélé qui, au lieu d'écouter les besoins de sa maitresse, a jugé que la pire chose qui puisse lui arriver ( selon lui) est qu'elle se découvre un nez rouge. Je pense qu'il a peur que la Reine puisse se découvrir une imperfection, et c'est pourquoi il tente de le cacher, puis de le banaliser et enfin, de le valoriser. Tout ce temps, cependant, il faisait la sourde oreille au VRAI problème: la maladie. Comme quoi, au final, c,est toujours mieux de demander à la personne concernée: c,est elle qui est la mieux placée pour déterminer ses besoins. Et à trop vouloir bien faire, on peut aussi causer du tort.