Dans une petite ville du Mozambique, Senaller, dont personne ne peut partir, un étrange phénomène se produit. La terre est vidée de son eau, la pluie ne tombe plus non plus. Pourtant il subsiste dans l’air de fines gouttelettes. Elles mouillent lorsqu’on sort, on peut puiser de l’eau en remuant un seau au-dessus de sa tête. Est-ce que les poissons vont bientôt nager dans le ciel ? Comment faire pousser les légumes ? Faut-il lancer la terre au-dessus de sa tête et attendre que les légumes poussent dans le ciel ?
Certains blâment les ancêtres, d’autres l’usine des blancs, mais personne ne sait quoi faire. Le narrateur, un jeune garçon, reste tantôt près de son grand-père, un vieillard desséché qui reste constamment près du vieux fauteuil qu’occupait son épouse décédée et qui raconte d’étranges histoires et tantôt près de sa mère qui tente de voir les blancs malgré les préjugés et les risques afin de résoudre le problème.
Ce texte est extrêmement poétique, avec un gros travail sur les jeux de mots et le champ lexical de l’eau. Le fait qu’on voit au travers des yeux de l’enfant ne rend pas forcément le texte toujours très compréhensible, mais en tout cas très poétique. C’est un roman très court, presque qu’un conte, mais je ne sais pas si dans sa symbolique je n’aurais pas manqué quelques allusions peut-être en rapport avec ce pays dont j’ignore quasiment tout.
En tout cas, c’était une petite lecture plaisante, très poétique, comme un long poème aquatique d’un pays mystérieux et asséché.