Comme précédemment avec "Le pouvoir du chien", énorme coup de cœur, je me suis délectée de la prose de Thomas Savage avec "La Reine de l'Idaho". Même talent narratif, même soin apporté à la psychologie des personnages, même envoûtement au spectacle d'un décor western très nature writing et immersif.
Un roman sur l'adoption et l'identité, la famille et le sentiment d'appartenance. Un roman construit à la manière d'un puzzle, opposant époques et mœurs.
Bien que "La Reine de l'Idaho" ait été écrit bien après "Le pouvoir du chien", il y a tout un passage "hommage" où le fil narratif du "Pouvoir du chien" se juxtapose au récit d'Emma, la Reine du Mouton, une forte femme au caractère bien trempé qui aura su se faire une place au soleil de l'Ouest américain.
Le récit début de façon un peu déroutante en s'attachant à Amy, un personnage central et pourtant rapidement passé au second plan, ce qui peut déstabiliser le lecteur mais moi qui suis amatrice de puzzles à plusieurs milliers de pièces, j'ai nagé en eaux vives.
Davantage que l'histoire en elle-même, je retiendrai de cette lecture la force d'évocation et le style impeccable de Thomas Savage. Difficile de définir où l'auteur place le curseur de l'autobiographie mais le résultat donne un récit qui sonne comme étant très personnel, voire intime.
Une fois encore, j'ai adoré une virée aux côtés des cow-boys !