La saga des étoiles est le regroupement de deux romans de science-fiction-Le Roi des étoiles et le Retour aux étoiles-écrit par l'écrivain américain Edmond Hamilton respectivement en 1949 et 1967. Très peux connus,cet écrivain est pourtant la figure de proue d'un genre que personnellement je trouves irrésistible:le pulp. Néanmoins,de ce coté ci de l'atlantique nous le connaissons surtout pour être le créateur originel du personnage de Curtis Newton,le très célèbre Capitaine Flam qui aura fait les beaux jours de la télévision du début des années 80.
On suit dans cette saga-la saga des étoiles,pas celle de Capitaine Flam,hein ?-le destin de John Gordon,un simple comptable pour agence d'assurance New-Yorkais,qui par un heureux (ou malheureux,à vous de voir) hasard,vit son esprit transporter des millénaires dans le futur.Là bas,il vivra premièrement dans le corps du scientifique Zarth An,membre d'une importante famille royale qui possède sous son emprise un empire galactique (rien que ça),avant d’être physiquement catapulté dans ce futur démentiel lors du bien nommée "Retour aux étoiles".Il devra donc tout apprendre de ce monde nouveau,fait d'alliance diplomatique et de complots en pagaille.
Etant une oeuvre "pulp",vous êtes assuré ici de ne pas tomber sur des histoires faites de retournement de situation dévastateurs ou de personnage en proie aux doutes et au questionnement sur d'éminente question philosophique.Non,ici,nous en sommes en face du minerai brut de la science-fiction et,honnêtement,ce manque de subtilité n'est pas désagréable quand on sait le prendre pour ce qu'il est,une oeuvre que l'on pourrait qualifier de "protohistorique" concernant la science-fiction.
Le personnage de John Gordon-qui partage d'ailleurs son nom de famille avec une autre figure de la science-fiction de cette époque,Flash Gordon-n'est pas sans rappelé celui de John Carter dans son comportement déjà et dans sa bonté constante et indestructible.Oui car le level de manichéisme de ces romans sont stratosphérique tant il n'y a pas,ou alors très peux de demi-mesure dans les comportements des protagonistes et des antagonistes.Le sel de l'oeuvre réside néanmoins dans cet aspect totalement décontracté avec laquelle les péripéties se succèdent.
Cependant,certaines choses sont inadmissible et en particulier le rythme atroce du roman qui jongle entres les phases d'accalmie et de guerre d'une manière si irrespectueuse dans la logique des choses que quelques fois,sans vous rendre compte,les événements décrits vous agaceront tellement que vous vous mettrez à sauter des lignes,des phrases et parfois même des chapitres tant certains sont remplis avec du vide et son résumé dans les dernières lignes.
Pourtant,on sort de cette lecture sans aucune méchanceté.Il faut dire que le style de ce petit-écrivain de science-fiction y est pour quelque chose.On sent en ses œuvres tout ce désir de voyage refoulé,ce désir de sectionner notre gravité afin de rejoindre cet Empire Galactique,de combattre la Ligue Sombre et les télépathe du nuage de Magellan et d'étreindre la belle Lianna.C’était le charme de cet science-fiction qui ne se prenait pas au sérieux jusqu'à ce que la contre-culture pervertisse ce genre littéraire et décide de le transformer en une sorte de porte-voix des problèmes et des questions de notre actualité.
Alors si vous aussi vous ne supportez plus qu'un énième écrivain vous rabâches que "la colonisation de l'espace,c'est mal";"que le totalitarisme,c'est mal";"que la robotique,c'est mal";"que le futur en général,c'est mal" et que vous voulez juste un peux vous évader de cette lourde gravité terrestre totalement sceptique,lisez du Edmond Hamilton.Vous ne le regretterez pas.