Heureux hasard que de tomber dessus à la bibliothèque alors que je souhaitais le lire depuis l'annonce de sa sortie. Douglas Kennedy est une valeur sûre depuis que j'ai découvert L'homme qui voulait changer sa vie il y a deux ans environs. Peut-être trois.


Première trilogie de l'auteur, La symphonie du hasard démarre en 1970 (période chouchou avec le XIXe et les 30) avec la famille Burns qui est pour le moins surprenante. Une mère névrosée, un père qui cherche par tous les moyens à être le moins possible chez lui ainsi que trois enfants. Adam, Peter et Alice, pour qui vivre dans une telle famille est quelque peu difficile. Sous couvert de dépeindre une famille typique des 70s bousculée par les grands changements sociaux politiques, Douglas Kennedy montre le poids du secret sur chacun d'eux. Désiré ou non.


Par une écriture fluide, l'auteur nous fait découvrir un New York réaliste et ses problèmes autant politique que sociétale. C'est pour ainsi dire l'histoire de l'Amérique qui nous est raconté par les yeux d'Alice, de la disparition de son amie où son lycée à préféré tourner court et cacher le harcèlement aux fraternités des universités, tout en passant par les élections présidentielles du pays. Un livre qui se dévore tout simplement et dont j'attends beaucoup du deuxième tome qui devrait nous emmener à Dublin. Nouveau pays, nouvelle culture.


Mais la Symphonie, c'est aussi ses personnages. De la brute sportive, à la fille effacée en passant par la mère tyrannique, tout les profils sont présents et écrit avec justesse sans jamais tomber dans le cliché. Dans mon cas, ce livre a vraiment résonné. Je me suis retrouvé dans beaucoup de situations où j'ai ri et parfois eu la larme à l'oeil.


Je n'ai pas encore lu tous les écrits de l'auteur, mais j'en ai lu assez pour pouvoir dire qu'il signe ici un livre sublime de vérité sur ces familles, sur nos familles et le poids qu'elles ont souvent pour nous. De ces secrets et de ses non-dits qui parfois empoisonnent une existence.


En conclusion, un livre qui traite avec justesse des familles et des relations compliqués écrit avec justesse, accentué par un contexte richement retranscrit.


A lire en ligne : https://wp.me/p8ww3Y-1bi

Musea_uranie
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Lu en 2018

Créée

le 19 juil. 2018

Critique lue 737 fois

2 j'aime

Musea_uranie

Écrit par

Critique lue 737 fois

2

D'autres avis sur La Symphonie du hasard - Livre 1

La Symphonie du hasard - Livre 1
BS44
6

Chronique d'une famille en faillite

Lecture au goût de rendez vous manqué pour ce roman. L'histoire d'Alice, seule fille d'une fratrie plutôt dysfonctionnelle, ne manque pourtant pas d'intérêt. Offrant à la fois l'occasion à l'auteur...

Par

le 22 janv. 2018

3 j'aime

La Symphonie du hasard - Livre 1
Musea_uranie
8

Poids familial et voyage en 70

Heureux hasard que de tomber dessus à la bibliothèque alors que je souhaitais le lire depuis l'annonce de sa sortie. Douglas Kennedy est une valeur sûre depuis que j'ai découvert L'homme qui voulait...

le 19 juil. 2018

2 j'aime

La Symphonie du hasard - Livre 1
Mamzelle_Jeanne
3

On te donne trois balles ...

Dès la deuxième page, une phrase m'énerve : "Je relis ce dernier paragraphe deux fois, les mots ricochant en moi comme une bille de flipper hors de contrôle, percutant de dérangeantes vérités en un...

le 3 déc. 2018

2 j'aime

3

Du même critique

Les Femmes de Stepford
Musea_uranie
8

Critique de Les Femmes de Stepford par Musea_uranie

Les femmes de Stepford, fut écrit par Ira Levin en 1975. L'auteur nous propulse dans un futur proche sans datation précise, dans une petite ville où toutes les femmes sont de parfaites femmes aux...

le 24 mars 2018

4 j'aime

Moi, Peter Pan
Musea_uranie
8

Critique de Moi, Peter Pan par Musea_uranie

De la fantasy française, ça ne se refuse pas. Jamais. Édité une première fois chez les éditions Mü (j’y vois toujours Les Cités d’or d’ailleurs….) en 2017, le roman avait déjà connu son petit succès...

le 24 mars 2019

2 j'aime

Sótt
Musea_uranie
7

Critique de Sótt par Musea_uranie

Ragnar Jónasson est devenu aux fils des années la coqueluche des fans de polar. Jeune auteur de 42 ans avec déjà plusieurs romans à son actif en Islande, les éditions de la Martinière nous propose de...

le 10 déc. 2018

2 j'aime