J'ai été très touchée par l'histoire de petite loutre bleue à la bouille triste, fatiguée par un long voyage et pourtant pleine d'espoir en l'avenir. Elle portait une valise. Cette dernière suscite un vif intérêt aux trois animaux qu'elle rencontre. Lorsqu'elle leur explique ce qu'elle contient, les animaux de semblent pas convaincus et attendent que la loutre bleue s'endorme pour ouvrir la valise. Comme elle l'avais dit, ils y trouve une tasse ( cassée) et une maison ( sur une photo). Honteux d'avoir douté de sa parole et animés d'une grande compassion, les animaux s'organisent alors pour bâtir une maison similaire à celle de la photo, avec la même table pour y accueillir la tasse, réparée. Lorsqu'elle se réveille, la loutre est stupéfaite par leur travail, mais ajoute néanmoins: "Il y a un problème...il va falloir plus de tasses!".
Une grande leçon sur l'inclusion et la compassion. Un parallèle qu'il est facile de faire avec les immigrants et migrants, qui malgré le fait d'avoir quitté leur chez soi, trouvent le courage et la résilience d'aller de l'avant. Bien sur, leur intégration se fait plus facilement quand les habitants hôtes sont ouverts et accueillants.
Plus près de la jeunesse, on peut faire aussi un pont avec les enfants qui changent d'école, qui arrive avec une autre vie et qui doivent s'intégrer à un nouveau groupe social.
J'ai bien aimé ces personnages animaux un peu sketchy et le jeu des couleurs entre la belette en bleue ( froide) et les trois animaux en jaune-orange-rouge ( chaudes), ce qui accentue la tristesse de l'une et la chaleur des autres.
Et j'aime la fin, où la belette constate tout-de-suite qu'il manque des tasses pour ses nouveaux amis, comme si c'était une évidence.
Un album émouvant, très pertinent pour les professeurs.