Ceci est une critique de la série de sept romans, et non seulement du dernier. Il s’agit bien d’une série, d’un scénario de série, et la production ne s’y est pas trompée avec la série du même nom sortie en 2019.
C’est d’abord une ambiance, une époque. Une plongée au cœur de la société viennoise du début du XXème siècle. Vienne, capitale impériale où règne encore le vieux François Joseph, avec sa noblesse désuète, ses étrangers venus des régions de l’empire chancelant, avec ses bas-fonds, sa bourgeoisie et ses intrigues politiques, l’essor de la psychanalyse du Prof . Freud., et l’antisémitisme rampant.
C’est aussi l’époque de l’art nouveau, de la Sécession, de Klimt. L’opéra est dirigé par Mahler. Et les deux compères, l’un au piano et l’autre au chant, exécutent avec maestria des lieders de Schubert ou de Brahms, avant de déguster cigare et brandy au coin du feu. Des scènes un peu répétitives.
Les descriptions culinaires, et particulièrement de la pâtisserie viennoise abondent. On salive la première fois, moins à la dixième.
On s’attache aux personnages, à Max rationnel et passionné, à Amelia femme moderne et libre, au bon père de famille qu’incarne Reinhart.
Le principal défaut, ce sont les intrigues policières. Les scénarios tournent autour des interprétations psychanalytiques de Max, disciple de Freud. Et le côté « élémentaire mon cher Oscar » est parfois lassant. Quant aux intrigues elles-mêmes, disons qu’elles sont très inégales.
Alors pour la fresque historique, sociale, artistique, intellectuelle, et pour des personnages attachants, c’est une lecture plaisante. Pour du polar, il y a peut-être mieux