Œuvre éclectique, polymorphe, patchwork de styles. Tantôt exercice de littérature expérimentale ou de poésie surréaliste, tantôt épopée fantastique, et tantôt conte philosophique existentiel sur le sens de la quête, l’amour et l’amitié dans l’épreuve. Personnages parfois caricaturaux ou simplistes, évoquant certains super-héros de Marvel, et parfois profonds et touchants. Livre tantôt lassant, mais souvent captivant. J’ai dévoré certaines pages, j’en ai sauté d’autres en lecture rapide et diagonale. L’idée générale n’est ni neuve ni originale : la quête du Graal ou de l’Anneau est vaine et dérisoire. Au sommet de la montagne sacrée, Jodorowsky en alchimiste déclarait : « si nous n’avons pas trouvé l’immortalité, au moins avons-nous trouvé la réalité ». « Il faut imaginer Sisyphe heureux », disait Camus. Et donc, bien évidemment, l'extrême amont n'existe pas et la boucle sera bouclée avec pour morale finale : la quête est son but à elle-même. On s’en doutait un peu.