Une écriture déjà parfaitement maîtrisée pour un premier roman, mais d'un abord difficile avec sa diversité de styles et de modes de narration, ses multiples flash-back, ses paragraphes juxtaposés sans transition, ses personnages nommés alternativement par leur nom, prénom ou surnom et qu'on peine parfois à identifier. On est dérouté, désorienté, tenté de laisser tomber, et il faut s'accrocher durant plusieurs chapitres avant qu'un véritable récit n'émerge. Les cadets, les "chiens", garderont finalement le gout amer du collège militaire Leoncio Prado, de l'injustice et de la cruauté impitoyable qui y règnent, et de ses violences quotidiennes traumatisantes.