A la toute fin du second tome, Narubio
venait de voir son existence prendre fin, terrassé par un carreau d'arbalète en plein crâne.
Iryän, ivre de chagrin et de colère mêlés, va alors laisser libre cours à sa quête de vengeance, dusse t-il y perdre son âme.
Dans l'ombre des ruelles de Samarande, les rixes sont monnaie courante, les combats quotidiens, la mort permanente. Mais il est une ombre plus maléfique encore, face à laquelle tous les malandrins de la cité ne sont que d'éphémère lucioles face à l'obscurité immémoriale qui se lève...
Pierre Pevel révèle une fois encore toute l'étendue de son talent de narrateur. Personnages ô combien attachants, les protagonistes n'ont aucun répit et subissent de plein fouet toutes les avanies les plus cruelles qui soient. Morts, trahisons, souffrances physiques et morales, tout est réuni pour célébrer une aventure sombre et captivante.
Sans guère laisser ses lecteurs souffler, l'auteur les emporte dans des ruelles où rien n'est jamais sûr, les lendemains moins quoi que ce soit d'autre. Le récit se dévore plus qu'il en se lit et lorsque l'épilogue survient, il laisse le lecteur hagard, littéralement sans voix devant l'étendue dramatique de la situation finale.
Une trilogie qui va crescendo et se conclut d'éblouissante manière. Un récit bouleversant de réalisme.