Fraîchement débarqué à Paris, La Candidate [Panique Au Ministère II] a été ma première sortie théâtrale… et ma deuxième. Bien avant le lever de rideau, je savais que j’allais adorer cette pièce puisque j’étais bourré d’a priori positifs : fan d’Amanda, précédentes pièces désopilantes, communication excellente (le premier teaser où Amanda fait une vraie-fausse déclaration de candidature et le second désopilant où ce discours est revisité avec le texte de la pièce)…
Et fatalement, j’ai adoré. Je me suis donc décidé, en sortant de la représentation, à acheter le texte pour prolonger le plaisir en anticipant de manière très pessimiste que la pièce n’aurait pas sa captation. Et étrangement, on est surpris de lire quelque chose de nouveau puisque des détails changent par rapport à la mise en scène que j’ai pu voir. Certains accessoires, didascalies ont été modifiés au passage à la scène. Mais le texte, cette verve, ces répliques qui fusent, ces punchlines dont on devine qu’elles ont été tapées sur mesures pour la reine Lear… tous ces mots sont intacts. Alors bien sûr il y a les écueils inévitables du genre, de la liaison qu’on planque sur le balcon (parce que le placard c’était déjà un peu le thème de la première pièce) à la crise de couple qui s’achève en joyeux bordel. Au final on adhère à cette ascension politique des plus fantaisistes et on se prend à imaginer pour notre prochaine présidentielle que cette Hillary Clinton à la française aurait quand même bien plus de classe, que ce soit en léopard ou en tailleur chic… « Ben quoi, c’est du Saint-Laurent ! »