Dans le sud de l'Allemagne, une famille vit dans une ferme de sa production d’œufs et de l’élevage de ses volailles. L'héroïne du récit s'appelle Eva et est celle qu'on appelle "la coquetière" car elle s'occupe de l'approvisionnement en œufs de sa commune. Sauf qu'on est en 1936 et que son mari est enrôlé pour combattre à l'approche de la Seconde Guerre mondiale. Leurs deux enfants, Karl et Olga sont appelés à rejoindre la Hitler Jugend, une organisation de formation pour mineurs, devenue passage obligé à compter de 1936.
Serait-ce là un livre sur l'intérieur d'une famille allemande, ralliée à la cause nazie ? Non, car Eva découvre un jour dans son poulailler un clandestin qui n'est autre qu'un Juif (Nathanael) en fuite. Commence alors une relation parallèle à la vie de famille : d'un côté ce secret qui ne doit, sous aucun prétexte, être éventé et de l'autre l'ordinaire où presque tous les protagonistes cherchent à s'impliquer dans une "meilleure Allemagne".
J'ai aimé le climat d'insécurité véhiculé tout au long de la trame. Nathanael sera-t-il découvert ? Comment la relation va-t-elle évoluer avec cette jeune coquetière qui le prend sous son aile ? Le livre est très bien construit mais j'avoue avoir préféré la première partie avec la mise en place de stratagèmes pour continuer le travail tout en apprenant à connaître le nouveau venu.
Peut-être est-ce aussi un problème de traduction mais j'ai eu un peu de mal à entrer dans certains dialogues qui paraissaient surjoués. Mais pour qui s’intéresse à la période, ce récit peut vraiment être une bonne surprise ! Ça l'a été pour moi et je le conseillerai !