Critique de Shaynning

Voilà un livre qui s'est embourbé dans la romance malsaine et aurait été infiniment plus pertinent sans cette dimension.

D'abord, pour quelqu'un comme moi qui a une base sur les termes du ballet classique, je ne suis pas déçue: on sens que l'auteur a elle aussi une base solide dans le domaine. Elle connais les mouvements, les vêtements et les noms associés aux figures, sans oublier la terminologie française. Néanmoins, la couverture fait fausse route: Ce n'est pas une ballerine, elle n'en a pas la physionomie et ne porte même pas le chignon réglementaire au ballet classique.

Le scénario est intéressant. Il y a une intrigue qui devient vite addictive une fois plongés dedans et on ne devine pas dès le début la teneur de la disparition des danseuses.

Là ou le mat blesse, toutefois, c'est avec la protagoniste, un peu trop investie dans son histoire de coup de foudre insensé et on réalise assez vite que son adonis est pas mal louche. Si Vanessa, de son nom, demeure un personnage relativement correct, cet aspect "je-l'aime-il-est-forcément-du-bon-côté" était exaspérant. Son obsession amoureuse semble vraiment lui faire perdre le sens des priorités et de la logique, alors qu'elle apparait comme une personne relativement intelligente au début. C'est le genre d'héroïne qu'on retrouve dans les Arlequin, justement. Enfin, ce n'est que mon impression. Et bien sur, le beau mâle ténébreux se révèle être un couillon de première.

Sinon, côté écriture, ce n'est pas mauvais, mais pas magnifique non plus. C'est efficace, mais j'ai trouvé que pour une histoire qui traite d'une danse aussi rigoureuse et artistique que le ballet, ça manquait de poésie.

Bref, une histoire qui va assurément quitter ma mémoire.