Ce recueil de sept nouvelles de Bandi narre des bribes de vie nord-coréennes.
Qu’ils soient membres du parti, un couple, un jeune rêvant de comédie, une grand-mère, un fils, tous vivent dans le froid, la faim, la peur de la dénonciation. Chaque mot prononcé en public doit être réfléchi, il n’y pas de place pour les emportements. La parole est instrumentalisée car elle peut à tout moment conduire à une déportation. Mais si la parole est cadenassée par la dictature, la pensée reste un moyen de s’évader. Ces nouvelles racontent comment la surveillance de tous s’immisce dans la sphère privée de chacun, dans le quotidien le plus trivial, et plonge une nation dans les ténèbres du totalitarisme. La liberté semble morte mais elle brille d’une lumière fluette par l’indignation de certain, l’écœurement d’autres et les écrits de Bandi.