Livre à la fois bienfaisant et douloureux.
Bienfaisant par son approche singulière de la jalousie, qui n'est pensée ni comme pathologie (manque d'estime de soi) ni comme désir de posséder la personne aimée. S'appuyant sur la littérature et la poésie (Euripide, Ovide, Shakespeare, Proust, etc.), l'auteur restitue sa dignité à l'affect jaloux, conçu comme désir de persévérance et de réciprocité dans un amour singulier.
Le jaloux n'est pas un paranoïaque victime de son imagination ; il est au contraire un être sensible à tous les évènements qui viennent et peuvent venir menacer le désir et la préférence que l'être aimé lui accorde. En cela, cette lecture est également douloureuse :
[...] la jalousie nous ouvre les yeux sur la vulnérabilité primordiale de l'être humain, qui ne peut trouver le bonheur que là où il peut plus dangereusement le perdre.