Sonic youth
J'en finis avec l'oeuvre réjouissante de Michel Folco en abordant son dernier roman. Après les basses œuvres, les péripéties des multiples Tricotin, c'est au Führer lui-même qu'il raccroche ses...
Par
le 12 mai 2018
En prenant le pari de relier Adolf Hitler à ses précédents livres (et donc de l'associer à la lignée des Tricotin), Michel Folco annonce d'emblée la couleur : il n'hésitera pas à romancer la jeunesse du tristement célèbre petit Adi (surnom que lui donnent ses proches), de sa naissance au déclenchement de la première guerre mondiale (il a alors 25 ans)
Mais il le fait avec son talent habituel et c'est assez difficile de déceler les éléments qui relèvent de la fiction (j'aurais d'ailleurs bien aimé trouver des entretiens avec l'auteur à ce sujet) tant ils s'imbriquent bien avec la trame historique du récit.
On sent que le travail de recherche et de documentation a dû être très important : l'environnement social, économique et culturel de l'époque est très bien rendu et le lecteur n'a aucune peine à imaginer et à comprendre le monde dans lequel Adolph Hitler a grandi.
Par contre, rien ne viendra jamais expliquer comment cet enfant va devenir le monstre que l'on sait, car Adolph a un destin somme toute assez banal : le lecteur sera bien tenté de déceler dans chacun des coups durs qui frappent son existence (le décès de sa mère, son absence de vie amoureuse, sa difficulté à se lier d'amitié avec les autres, ses échecs scolaires…) les raisons qui vont le pousser à basculer, mais il n'en trouvera jamais de satisfaisante.
On passe 400 pages avec lui en riant un peu du portrait à la fois pathétique et touchant que Michel Folco dresse de lui (qui peut faire penser à Ignatius J. Reilly, de La Conjuration des imbéciles : son comportement excessif et orgueilleux, ses problèmes gastriques etc.), mais quand le livre se termine, on se dit que l'auteur arrête son histoire au moment où celle-ci est sur le point de nous livrer enfin ses secrets. Si Michel Folco a prévu d'écrire une suite à La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler, je suis curieux de voir sous quel angle (et quel ton) il va réussir à la traiter.
Créée
le 15 août 2015
Critique lue 193 fois
1 j'aime
D'autres avis sur La Jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler
J'en finis avec l'oeuvre réjouissante de Michel Folco en abordant son dernier roman. Après les basses œuvres, les péripéties des multiples Tricotin, c'est au Führer lui-même qu'il raccroche ses...
Par
le 12 mai 2018
On est un peu dans le flou artistique et c'est gênant quand il s'agit d'un personnage aussi horrible que célèbre. On ne sait pas si les faits sont basés sur une biographie bien documentée ou si...
le 19 sept. 2016
Merveilleuse farce baroque en diable de Michel Folco... là, il se déchaîne et nous faisons la connaissance du très fantasque Marcello qui se révèle être à la fois le fruit des amours improbables...
le 14 janv. 2016
Du même critique
Je voulais mettre plus que la moyenne, mais en fait non, quand je vois la note générale SC, ça m'énerve. Y'a quand même deux trois trucs qui font qu'on peut pas mettre un 8 à ce truc. Y'a pas à...
Par
le 6 juin 2014
23 j'aime
2
Il faut toujours se méfier des buzz autour d'un film. Surtout lorsqu'ils précèdent leur sortie en salles. C'est "le meilleur film de l'année 2013" pour plein de monde, dont Quentin Tarantino. Rien...
Par
le 2 juil. 2014
17 j'aime
La réputation et l'acceuil critique réservé à Montage of Heck m'intriguaient. Il était clairement désigné comme un documentaire bien à part et éloigné des films érigés pour polir l'image d'une icône...
Par
le 6 juin 2015
14 j'aime
1