Nils Barrellon nous fait voyager dans l’espace : Berlin, Francfort, Paris. Mais il nous fait également voyager dans le temps.
En 1945, lors de la « libération » de Berlin par les russes et la vie d’Anna, difficile, impitoyable. Une vie de souffrance et de privations. Anna qui élèvera seule son fils Joseph.
Les années 60 et la mise en place du « mur » de Berlin qui laissera, à droite, les victimes à la merci de leurs bourreaux et à gauche, l’espoir, la liberté.
Les années 80-90, Joseph a la garde de son fils Jacob, et l’élève loin de sa mère, française, repartie seule pour le sud de la France.
De nos jours, avec Jacob qui tente d’échapper à son destin et qui devra se reconstruire.
Un magnifique roman qui nous en apprend beaucoup sur ces différentes périodes de l’histoire Allemande. Nous ne sommes pas habitués, en tant que français, à voir ce côté de l’histoire. Peut-être parce qu’on ne veut savoir que ce qui nous arrange. J’avoue ne m’être jamais posé la question avant de savoir ce qu’il s’était passé derrière ce « mur de la honte ». Le texte est certes un peu orienté selon moi mais sans excès et l’enseignement qu’il nous apporte est vraiment passionnant. Le récit est maîtrisé, abondamment documenté.
Un roman poignant, dur qui tire lourdement sur la corde de nos sentiments.
L’écriture est riche et les personnages sont touchants de véracité.
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