Quand Babélio m’a proposé ce roman en lecture, j’étais très enthousiaste. J’avais déjà lu et adoré Mystic River et le grandiose Shutter Island.
Ici, ne vous attendez pas à retrouver, pour ceux qui auraient lu les deux romans précédemment cités, ou vu les films qui en ont été adaptés, l’ambiance très sombre et très violente de Mystic River, ni ses personnages multiples.
Pas non plus de psychologie sociopathe et complexe, pas d’ambiance glaciale, comme dans Shutter Island.
Nous avons ici un thriller très soft avec une héroïne, certes pas très équilibrée, mais relativement lisse. Le personnage de Rachel est ambigu, parfois victime, parfois bourreau. Il est si ambigu qu’il est un peu difficile à s’approprier. Rachel a manqué d’amour et a donc peine à en donner. Elle n’a confiance en rien ni personne, à tord ou à raison.
La trame de ce roman a un peu de mal à décoller mais l’action s’accélère passée la première moitié. La première partie sert surtout à amener et expliquer la relation entre Rachel et Brian, tout en dressant un panorama psychologique de cette dernière.
La seconde partie du récit amène un changement radical dans le style et dans l’intrigue. Si la première est un peu lente et sans réelles palpitations pour des amateurs de thriller, la seconde est plus intéressante même si l’originalité lui fait défaut.
C’est bien écrit (et traduit), c’est fluide, l’auteur démontrant qu’il peut écrire différemment selon les sous-genres du thriller qu’il choisit d’aborder.
C’est un roman qui plaira au plus grand nombre, amateurs de thrillers pas trop violents ou d’histoires d’amour teintées de thriller.