La madone des boeings par Lepakko
Cruelle désillusion après la Madonne des Sleepings (très très cruelle). Les personnages sont plats (la belle étrangère, son amoureux eurasien si cultivé, la marâtre sournoise et grippe-sou...), l'histoire ne décolle jamais vraiment, ce qui est un comble, vu le titre, et le style... Ah, le style. Oubliée la plume flamboyante de la Madonne des Sleepings, précieuse mais vivante, colorée et drôle. La Madonne des Boeings n'a droit qu'à d'infinitésimaux moments de grâce mais oscille autrement entre le dépliant publicitaire, la carte postale, les mémoires d'un quelconque fonctionnaire bien payé et le roman d'aventure à deux sous, avec la poussière en prime. J'en viens à me demander si ça n'a pas été écrit par pur manque d'argent.