La mort à Messine par -so-
Dans ce deuxième opus, Luigi Natoli nous replonge dans ses intrigues italiennes du XVIIIème siècle. Il laisse un temps Palerme pour Rome, Naples, Messine, et l'étendue des mers, et nous présente de nouveaux personnages, dont le mystérieux Frère Benedetto... Quarante ans ont passé, et même si on les retrouve avec plaisir, les héros du Batard de Palerme ont bien vieilli. Alors, on essaie de s'intéresser à leur famille, aux nouveaux venus, et aux amours de Cesare et Giovanna.
Je dois bien avouer que pour ma part, je suis restée presqu'insensible aux plates roucoulades des deux jeunes gens. Toutefois, sans avoir l'élan ni la générosité du premier tome, La Mort à Messine nous entraîne malgré tout dans les mêmes aventures rocambolesques qui ont fait comparer Natoli à Dumas. On ne peut s'empêcher de vibrer pour Cesare lorsqu'il vainc au poignard un vil brigand ou qu'il approche les plus grands du Royaume... Bien qu'à mes yeux Dumas demeure inégalable dans ce registre, la trilogie sicilienne me fait le même effet : bouquins dévorés en quelques heures en frissonnant de plaisir ou en caressant de sincères rêves de vengeance contre les plus sinistres personnages.
Le seul reproche que je puisse adresser à ce roman, c'est de se présenter comme tel, alors qu'il ne vaut vraiment que comme préambule au magistral Coriolano, troisième et dernier tome de la saga des Beati Paoli.