Un style longuet qui ralentie fortement la lecture

J'ai mis beaucoup de temps à terminer cet ouvrage. Le style de l'autrice est assez banal de mon point de vue et n'a pas rendu la lecture très attrayante. Je dirais même que j'ai trouvé plusieurs passages plutôt ennuyeux.

Mis à part cela, bien que cela soit tout de même un gros point négatif qui freine la lecture, j'ai trouvé que Ariane Franklin savait comment construire une intrigue. En effet, ce livre est un vrai polar, l'enquête est au centre du récit et est ponctuée de nombreux détails que le lecteur saura retenir mais pas forcément analyser pour découvrir le coupable. Pourtant, tout prend son sens à la fin du récit et la surprise est totale, j'ai déjà ressenti ce genre d'émotion face à un Agatha Christie par exemple, il y a là un véritable talent pour construire une intrigue. Dommage néanmoins que le style alourdisse considérablement le tout, ce qui rend l'enquête finalement moins attractive.

Quant aux personnages j'ai peu de chose à en dire. Ils sont assez simples et chacun dans un rôle prédéfini et cliché. Enfin quand les personnages sont développés, j'ai trouvé très dommage qu'on approfondisse pas les personnages comme Mansur par exemple, ou Gyltha. Quant à Adelia, il s'agit du personnage central, donc une femme assez simple, courageuse, faillible mais profondément honnête, combattant un amour impossible et protégeant son enfant contre tout. Une héroïne banale donc. On saluera tout de même son esprit féministe qui est la seule chose qui m'a semblé un peu original.

Bref, je n'ai pas spécialement apprécié cette lecture. Et je me suis aperçue qu'il y avait un tome avant ce livre au milieu du récit. Peut-être approfondira-t-il les autres personnages.