Roman policier considéré par les pros du genre comme un classique incontournable, "La promesse" les tient toutes : promesse d'un meurtre sanglant, promesse d'une ambiance oppressante, promesse de personnages bien campés et torturés, promesse d'une ascension vers la folie et enfin, la plus essentielle peut-être, promesse d'une tension psychologique à la "Maigret".
Déjà un polar qui se déroule en Suisse, ça attise la curiosité ; un crime perpétré contre un enfant, ça fait vibrer les cordes les plus sensibles de notre être. Alors, quand il s'agit pour un enquêteur de résoudre l'énigme d'un homicide opéré sur une fillette, dans une bourgade rurale sans histoires, l'attention du lecteur est à son maximum.
Le roman est court et intense. En quelques lignes d'une mise en abyme efficace, l'auteur plante son décor et joue avec subtilité sur les sympathies instinctives du lecteur pour son enquêteur. A travers le narrateur, il explose également sa vision de ce que doit et ne doit pas être un roman policier, arguments à l'appui. Aussi, peut-être que certains lecteurs auront le sentiment de rester sur leur fin mais, en ce qui me concerne, j'ai apprécié cette construction narrative et son contenu de bout en bout.