J'ai beaucoup apprécié l'idée de départ. Il s'agit d'un père, Gabriel, qui devient aveugle la nuit où son fils, Victor, est assassiné. On comprend que Gabriel souffre d'une cécité de conversion c'est-à-dire qu'il n'a pas de réelles lésions oculaires mais plutôt qu'il a subit un traumatisme si puissant que sa faculté de voir s'est coupée. Il a vu une chose tellement grave que ses yeux ont lâché. Pof, amnésique de la dernière heure et aveugle pour toujours.


"Qu'est-ce qu'il a bien pu voir, ou vivre, de si fort qu'il en est devenu aveugle?"


Vous me voyez venir, mon esprit tordu jubile, mes neurones s'activent et cherchent frénétiquement l'histoire haletante qui pourrait provoquer la perte de la vue de cet homme à qui tout réussissait.


L'idée de départ est bonne, mais elle est trop bonne. Forcément, quand je lis un livre avec un scénario pareil, je suis à la recherche du frisson parfait, de la claque qui me clouera sur place. Et vous l'avez compris, c'est plutôt raté pour moi bien que la révélation de la raison de sa cécité est un moment très puissant du livre et j'ai malgré tout eu ma petite dose d'exultation. C'est l'histoire tissée tout autour qui n'est pas au niveau.


Finalement, ce n'est pas tant l'auteur qui m'a déçue mais plutôt la trame de son histoire, trop bonne au départ et qui ne pouvait que me décevoir. Ainsi le problème vient-il sûrement de moi et de mes exigences puisque beaucoup ont aimé cet ouvrage. Pour le dire autrement, on part avec une idée novatrice et pleine d'ambition et pour finir avec une fin mielleuse et déjà lue des dizaines de fois. Je ne suis pas la seule à soulever la présence de nombreux clichés.


Le livre est composé de plusieurs parties qui s'introduisent à chaque fois par le récit "wikipédiesque" de plusieurs expériences sociologiques (type expérience de Milgram) afin de donner du relief aux histoires des personnages et de nous faire comprendre qu'ils ne sont que des stéréotypes sociaux qui suivent le sentier tout tracé de leur destinée.


Si vous me connaissez, vous savez que j'ai horreur d'avoir des leçons de morale dans un thriller psychologique surtout que ces expériences très célèbres ne m'ont rien appris, je me suis même ennuyée en les lisant.


Bien sûr, le livre aborde d'autres thèmes intéressants (mais peu surprenants) comme les écoles d'élite formant et déformant à souhait les futurs dirigeants du CAC 40, l'orientation sexuelle, les violences conjugales, le journalisme d'investigation, et même un peu de terrorisme... Ah, je ferais bien de m'arrêter là.


La suite, et bien plus encore, ici

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le 26 janv. 2017

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