voilà un livre qui propose un regard vraiment nouveau sur l'un des plus vieux mythe du monde.
L’histoire du jardin d’Eden avec Adam et Eve ne ressemble pas à ce qu’on nous en a dit jusqu’ici. S’appuyant sur le texte original, Rabbi Isaac Goldman le décortique presque mot à mot pour exposer les merveilles qu’il contient en fait. Et il tire un enseignement spirituel de chacune de ses séquences.
Aucun péché à découvrir dans cette investigation mais au contraire l’émergence de l’humanité et de l’intelligence.
Il ne s’agissait pas de rester dans ce jardin mais au contraire, d’obéir à un autre destin : conquérir la Terre.
Le passage sur l’ordre de Dieu : Tu mangeras de tous les arbres du jardin, mais de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal, tu n’en mangeras pas », devient une énigme. Et c’est l’un des scoops de ce livre. L’arbre de la connaissance, à y bien regarder, rien n’indique où il se trouve ni à quoi il ressemble. En fait, il n’existe pas. N’importe quel arbre peut devenir un arbre de la connaissance. Et de fait, Eve désigne l’arbre du milieu du jardin, qui est l’arbre de vie, et ne fait l’objet d’aucun interdit ; elle prend de son fruit, elle en donne à son homme, et ils mangent, et leurs yeux s’ouvrent.
La ruse de Dieu est là : n’importe qu’elle arbre allait leur donner la connaissance ; et bien qu’ils aient mangé du fruit de l’arbre de vie, le seul arbre dont le nom et la position soient précisés, le seul qui n’est à coup sûr pas celui de la connaissance, ils ont acquis la connaissance. Et cela sans avoir désobéit à Dieu. Exit le péché originel.
Le Dieu de mon enfance était le Seigneur du jardin d’Eden qui défend de manger de l’arbre de la connaissance comme Barbe Bleue celui de son château dont il interdit l’une des pièces à ses épouses. Mais avec Rabbi Isaac Goldman, Dieu devient un personnage beaucoup plus subtil et intéressant. Avec son énigme, il guide l’humain vers un aspect essentiel de son humanité : l’expérience et la connaissance d’un monde double composé de la réalité objective et de sa réalité subjective. Choisir un arbre, en prendre le fruit, l’apprécier, et voilà que la connaissance se produit dans la conscience de l’humanité naissante.
Dieu pose donc le problème de l'obéissance de telle sorte qu'il soit impossible d'obéir, et donc de désobéir.
Un livre passionnant, qui nous libère du péché originel et de la malédiction d’être descendant d’Adam et Eve.
Eve est innocente, et toutes les femmes s’en trouvent affranchies de la faute héréditaire.
Au Passage, Patrick Levy et Rabbi Isaac Goldman revisitent les interprétations chrétienne et coranique de la Genèse et nous montrent comment elle a été manipulée pour faire porter à l’humanité, dès son commencement et pour l’éternité, le poids d’une faute qui n’existe pas. Ils nous montrent les perles de sagesse que recèle ce mythe fondateur de l’humanité monothéiste.