J'avais déjà lu du Jean-Louis Fournier, notamment Où on va papa? qui avait reçu le prix Fémina en 2008. Sujet traitant de sa vie avec deux fils handicapés, sujet à controverse. Rappelez-vous il expliquait que parfois avoir des enfants handicapés c'était bien, comme la possibilité de pouvoir se garer sur les places handicapées.



Une fois encore, Jean-Louis Fournier cache son autobiographie derrière le terme "roman". Cette fois-ci il va nous parler de sa fille; parce que deux garçons handicapés et un père alcoolique comme il le relate dans Il a jamais tué personne mon papa, ça ne suffit pas non, il a droit aussi à une fille qui décide d'entrer dans les ordres.

Il ne tarit pas d'éloges sur cette fille. Certes elle n'a pas eu une enfance facile avec ses frères, mais elle a su tout de même faire des études de graphisme dans une belle école. Elle, si douée, va rencontrer ce qui pourrait être pour moi le diable. Et oui, en effet, elle va rencontrer un théologien qui va l’embrigader dans une sorte de secte (ou a-t-elle vu Jésus? dans tous les cas, c'est la même chose).



Complainte d'un père qui voit sa fille si joyeuse, si belle, si colorée devenir si terne, si méchante et si violente dans ses mots (maux?!). Tout au long des pages on est tiraillé entre les louanges sur sa fille et en même temps sa cruauté envers son père (Tout le monde ne peut pas être Dieu, hein me direz-vous).

Jeune demoiselle qui fait vœu de pauvreté, mais qui demande une pension et un 4x4 en cuir à son père? Est-ce dans l'ordre des choses. Je n'en suis pas certaine. Le livre regorge d'anecdotes montrant à quel point on lui a bien nettoyé le cerveau.



Je dois avouer qu'une fois le livre terminé, j'ai eu besoin de le digérer. J'ai parfois eu les larmes aux yeux. Moi qui ai un dégoût profond pour la religion et les sectes, ce livre m'a retournée.



Il existe une seconde version de ce livre avec 5 pages de droit de réponse de sa fille. Je ne l'ai pas lu, mais apparemment une fois de plus elle n'y va pas de main morte.



Mais, ce n'est pas grave, elle ira brûler en enfer.
AuréliaM
8
Écrit par

Créée

le 13 nov. 2013

Critique lue 243 fois

3 j'aime

AuréliaM

Écrit par

Critique lue 243 fois

3

D'autres avis sur La servante du Seigneur

La servante du Seigneur
carnetsderoute
8

Récit intimiste

Ce texte très court, mais très percutant. Il nous montre la difficulté d’être parent, et la difficulté d’accepter les orientations de ses enfants. Avec humour, dérision, Jean-Louis Fournier arrive à...

le 17 févr. 2017

1 j'aime

La servante du Seigneur
annedval
5

Critique de La servante du Seigneur par annedval

Ce n'est pas un récit, ni un roman, mais une longue invective vers une fille perdue, perdue en religion, ça émeut parfois, on se prend à avoir pitié de ce père déçu, on en envie de lui dire " faites...

le 8 oct. 2013

1 j'aime

La servante du Seigneur
Cannibalecteurs
7

Critique de La servante du Seigneur par Cannibalecteurs

Ah, Jean-Louis Fournier et sa famille, c'est toute une histoire ! Et même plusieurs, puisque l'ancien acolyte de Pierre Desproges semble s'être fait une spécialité, ces dernières années, de consacrer...

le 20 août 2013

1 j'aime

Du même critique

La servante du Seigneur
AuréliaM
8

Ah la Religion, quel bonheur !

J'avais déjà lu du Jean-Louis Fournier, notamment Où on va papa? qui avait reçu le prix Fémina en 2008. Sujet traitant de sa vie avec deux fils handicapés, sujet à controverse. Rappelez-vous il...

le 13 nov. 2013

3 j'aime

La Vie sexuelle des super-héros
AuréliaM
4

La vie sexuelle du n'importe quoi

ATTENTION MAUVAIS LIVRE DONC GROS SPOILER ! Mon Dieu, dans quoi je me suis fourrée... Un pavée de 600 pages, en plus, le titre est racoleur, et je me suis bien faite avoir. On va suivre les aventures...

le 13 nov. 2013

3 j'aime

Mon ami Dahmer
AuréliaM
9

Critique de Mon ami Dahmer par AuréliaM

Lorsqu'un dessinateur de BD a partagé son enfance avec un des plus redoutable serial killer de son époque... (oui je sais, je suis douée pour les titres racoleurs!) Vous vous êtes toujours demandés...

le 22 juil. 2014

3 j'aime

1