Nos deux compères ont beau la critiquer, il en sont pourtant deux flamboyants portes étandarts. "La" ? L'architecture française ! A travers leurs échanges R.Ricciotti et P.Chemetov nous invite à enrichir notre pensées sur de nombreux sujets laissant à chacun la possibilité de se nourrir selon ses affinités. Politique, économie, enseignement, patrimoine l'architecture y est abordée sous de nombreux angles. "En France on construit un dessin, en Suisse on dessine une construction". Ce proverbe utilisé par Chem cerne bien l'un des maux de l'architecture actuelle (n en déplaise au Suisse ce mal n est pas propre à la France). L'unique rapport de l étudiant architecte a la matière (physique et sociale) passe par un stage de 10 jours en première année. De se fait il se trouve au moment de son embauche complètement déconnecté de ce qu'il dessine. Ce n'est qu'au fil des chantiers qu'il cerne peu à peu les ficelles qui lui permettront de tirer des traits dont la justesse sera exacerbée une fois la cinquantaine passée. Ce propos est également tenu lors d'une diatribe sur la formation HMONP dont la justesse ne me laisse pas indifferent. Cette formation permettant de devenir architecte est faite au frais de l'agence qui emploie l'architecte. Ce premier mal induit un rapport desequilibré entre les deux parties (formateur, etudiant). Je pense que c'est ce mal initial qui aboutit à la conclusion des deux compères, l étudiant ressort soit en petit clone soit en ennemi jurée de l'agence. Bien qu'elle ne me semble pas originale dans cet échange, la position de R.Ricciotti sur la conception en concertation me semble être dans le vrai. Concerter, c'est diluer la responsabilité, c'est une suite de concession qui ne satisferont personne et qui produiront une architecture tiède mais comme évoqué plus tôt dans le bouquin, "dieu vomit les tièdes". Loin de la tiédeur, cette discussion entre bruts nous invite à tendre vers d'avantage de beauté dans un monde remplit de truands.

LucasLaft
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le 17 janv. 2022

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