The Lady in red

Troisième et dernier volume de la trilogie de Wielstadt, « Le chevalier de Wielstadt » clôture brillamment cette série de fantasy que nous devons à Pierre Pevel. Wielstadt est toujours protégée par son dragon et la guerre est terminée. Cela n'empêche nullement le conflit de couver encore, prêt à éclater et à ravager la ville et le cœur de ses habitants. Une femme en rouge semble également protéger cette ville, mais qui est-elle donc ?

Le lieutenant du prévôt, Rainer von Regenhalt, se trouve bien désemparé face au Voleur de visages. Cet individu tue et découpe le visage de ses victimes. Personne ne sait qui peut commettre de telles horreurs. Pendant ce temps, le chevalier Kantz traque les adorateurs du démon qui n'hésitent pas à sacrifier des innocents à leurs rites. Il est toujours un guerrier redoutable, mais les effets de l'âge commencent à se faire ressentir. Peut-être retrouvera-t-il une seconde jeunesse en se jetant sur les traces du mystérieux Voleur de visages.

Mais c'est parce que Stefan souhaite se marier et qu'il n'a pas les moyens de donner de l'argent à son protégé que le chevalier Kantz va se rendre auprès d'une amie du bourgmestre. Ce dernier lui remet en échange une belle bourse que le chevalier va pouvoir remettre à son protégé. Kantz va ensuite remplir son contrat et se mettre en quête d'une jeune femme mystérieusement disparue, une certaine Mathilde. Lorsqu'il découvre le portrait de celle qui pourrait être la mère de la jeune femme, il se rend compte qu'il a aimé jadis cette femme. Se pourrait-il que Mathilde soit... ?

La Sainte-Vehme est de retour en ville sous les traits de Reinecker, l'ennemi mortel de Kantz qui l'a défiguré lors d'une de leurs rencontres. La Vehme a donné carte blanche à une femme qui tire les ficelles de ce complot où se mêlent le Voleur de visages et l'enlèvement de Mathilde. Qui est-elle ? Heureusement la femme en rouge intervient et remet le chevalier sur les différentes pistes qu'il suit. Le combat qui se profile risque d'être le plus âpre, mais aussi le dernier.

Un ultime opus plein de rebondissements et riche en découvertes. En effet, nous en saurons un peu plus sur le chevalier Kantz qui, tout en étant le héros de cette série, a su garder un certain nombre de mystères quant à ses origines tout au long de cette trilogie. Le style agréable et érudit de Pierre Pevel donne à ce roman une saveur toute particulière et peut laisser à présager qu'il reviendra à cette période de l'histoire dans d'autres romans. Ce qu'il a d'ailleurs fait avec ses brillantes « Lames du Cardinal ». Un roman de toute beauté, de la cape et de l'épée avec une dose savante de fantasy et de culture qui font de cette trilogie une des meilleures du genre. Un final grandiose sous la plume érudite de Pierre Pevel.