Bon, je vais pas écrire des tonnes sur cette critique, la chose étant assez simple à résumer.
Le livre se comporte de plein de chapitres variés énumérant, en gros, les combattants valeureux qui ont affronté des situations sans espoir à travers l'histoire, d'où "le dernier carré". De nombreuses périodes et de nombreux pays sont évoquées: Commune de Paris, combats des kurdes contre Daech, Chouannerie, Sparte, 2nde guerre mondiale, Ere Meiji, Irlande, etc etc...
Les points de vue sont variés, on va même aller parler des derniers bastions de résistance nazies. Rendons à César ce qui appartient à César: il ne s'agit donc pas d'un livre à la Puy du Fou qui dénigrerait les méchants et validerait les gentils.
En revanche, si le fond me semble plutôt neutre dans la description historique des évènements, la ligne éditoriale me parait plus orientée. Des commentaires sur la situation contemporaine surgissent ici ou là, nous rappelant constamment qui on est en train de lire, ce qui est un peu pénible. Typiquement sur le chapitre du Canada, rédigé par Mathieu Bock-côté (ai-je besoin d'en rajouter?), les informations historiques délivrées semblent correctes, mais les deux premières pages évoquent... les méchants wokistes et le diversity training aux US.
Chacun pense bien ce qu'il veut, je suis pas là pour faire la police, mais juste: pourquoi ? J'achète un bouquin historique qui est censé me raconter des trucs épiques et héroïques qui se sont vraiment passés, et ce genre de commentaires me sort complètement du récit et jette le doute sur la véracité des informations délivrées derrière... Ben oui, si on commence à émettre des avis moraux sur ce qu'il s'est passé et sur ce qu'il se passe, on est plus dans l'Histoire, on est dans la politique, et à partir de là tout est possible. Je ne suis pas assez idiot pour demander une objectivité parfaite, mais que la pensée des auteurs transpire autant dans le texte a pas mal gêné ma lecture pour cette raison. Et je suis à peu près certain que vu la manière de le faire, ça gênerait aussi des gens qui ont une idéologie similaire.
Alors évidemment avec ce genre d'auteurs on sait où on met les pieds, mais je trouve dommage que pour un exercice littéraire et historique certains ne soient pas capables de mettre leurs obsessions de côté. A la limite si c'était subtilement intégré...
Malgré tout, une fois qu'on met ça de côté, le livre est loin d'être mauvais, d'où ma note moyenne. J'ai appris des choses, ce qui reste quand même l'essentiel, et certains chapitres sont vraiment intéressants, notamment ceux sur la résistance des pays Baltes, l'Irlande ou même la résistance acharnée de certaines poches françaises après la débâcle au nord.
Si vous êtes prêts à passer outre les commentaires idéologiques, vous passerez un bon moment. L'écriture est simple, les chapitres courts, donc ça se lit vite et bien, sans pression.