Avis et résumé d’Elisabeth Alvès
New York, 3 novembre 1954. Dans cinq jours, le centre d'Ellis Island, passage obligé depuis 1892 pour les immigrants venus d'Europe, va fermer. John Mitchell, son directeur, officier du Bureau fédéral de l'immigration, resté seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l'épouse aimée, et Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un étrange passé. Un moment de vérité où il fait l'expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d'événements tragiques. Même s'il sait que l'homme n'est pas maître de son destin, il tente d'en saisir le sens jusqu'au vertige. A travers ce récit résonne une histoire d'exil, de transgression, de passion amoureuse d'un homme face à ses choix les plus terribles.
Formidable témoignage de cet homme qui a passé sa vie sur cette île de transit, où il a rencontré ses amours, où il les a perdus, où il a rencontré des personnes parfois aux multiples facettes. Des souvenirs racontés comme un journal, donnant envie de visiter ce lieu new-yorkais devenu un musée, où les objets et les portraits de certains d'entre eux laissent une trace de leur passage. Des instants durs, des moments de froideur et de brutalité, d'abandon, d'ingratitude, entre ses murs démunis et glacials sur fond de solitude et de huis clos...
Avis de Christelle Merlin
un très belle histoire à la narration tendue, dense et poétique. On y raconte l'exil, la passion, à travers le journal d'un homme complexe face à ses faiblesses et à son destin.
Avis de Jeanne Michard :
Un roman très agréable à lire. J’ai bien aimé la manière dont le narrateur se remet en cause