Souffler n'est pas jouer

Fiona McIntosh ne s'en cache pas, sa production est très inspirée par celle de Robin Hobb. On retrouve ici ce qui a fait le succès de son aînée (de quelques années), une fantasy très portée sur l'humain, avec des gentils qui ont la main sur le cœur et qui doivent affronter un rude destin qui mettra leur foi à rude épreuve. Que soit le jeune garçon qui se sacrifie pour son prochain ou l'animal de compagnie doué d'instinct magique, on a le droit à beaucoup de choses qui ne sont pas inconnus aux fans de l'Assassin Royale.

Mais la dame a su ici ajouter un petit twist, une petite malice, ce fameux dernier souffle, qui est vraiment astucieux en terme de rythme et de plaisir de lecture, je n'en dirai pas plus pour garder la surprise, mais c'est vraiment une bonne idée, et bien exploitée.

Oui c'est un peu manichéen, il y'a des grands sentiments et des destins tragiques, mais je n'ai pas trouvé ça abêtissant, et à plusieurs instants j'ai vraiment été agréablement surpris par la tournure des événements qui ont su partir dans une direction où je ne les attendait pas.

C'est très plaisant à lire, un très bon divertissement fantasy, qui a su je pense trouver le bon équilibre entre un livre qui procure du plaisir et une histoire tout de même suffisamment originale et parfois dure pour ne pas franchir la limite de l'alerte bisounours et nous garder en éveil.