Les deux pièces de ce livre de théâtre tournent autour d'un même sujet : le conflit armé en ex-Yougoslavie et plus particulièrement les "épurations ethniques" qui ciblent les musulmans bosniaques et déchirent des familles. Le Diable en partage m'a remué, on suit les errances à l'étranger de Lorko, déserteur de l'armée croate qui se refuse à tuer des civils. Elma, sa femme musulmane, cohabite avec sa belle-famille dans un climat de plus en plus délétère et angoissant. La guerre, poisseuse, s'insinue dans l'intimité des familles, chacun déploie des mécanismes plus ou moins névrotiques pour se protéger. La poésie surgit dans les ressorts les plus sordides de la guerre, c'est poignant.
J'ai par contre complètement décroché sur Kids, où des adolescents déploient de longs monologues sur le sens de ce qui les a frappé (vivre sous les bombes, grandir dans un pays en ruines). Inintelligible et ennuyeux.