Un sentiment de malaise dès les premières pages m’envahit. Oppression. On se sent mal, nous aussi, dans ce château qui sent la bourgeoisie et les secrets à plein nez. J’ai au moins ça en commun avec Gabriel, le personnage central de ce roman.
Gabriel, c’est une personnage que j’ai du mal à apprécier les personnages, en ce début de roman. J’ai énormément de mal à le cerner et à m’identifier. Je le trouve arrogant, lui qui se défend jeune homme de la nature, imbu de lui-même parfois et vraiment trop méfiant. J’ai l’impression que tous ses sentiments concernant Eléonore sont exacerbés dans le mauvais sens. Est-ce voulu par l’auteure ? Ca frise la folie et c’est bien pervers. Il me fait l'effet d'un psychopathe, dérangé sur les bords. D'abord snob envers les autres jeunes, et bourrés de préjugés. Avide et arrogant, je le trouve détestable et cherche même un prétexte pour arrêter ma lecture. Peut-être ai-je du mal à l'accepter parce que nous ne vivons pas dans le même monde ?
Du coup, vous l’aurez compris, Gabriel, je ne l’aime pas, ce qui me donne peut-être une mauvaise image du roman.
Ce qui relève le niveau des deux premières parties (remplies de sentiments amoureux dérangeants et de descriptions malaisantes), c’est la troisième partie intitulée « En voie d’extinction ». Il y a du neuf là, quelque chose à creuser. On passe à la partie thriller, qui m’a presque tenue en haleine. Et oui, parce qu’il y a eu crime, mais le petit twist final nous montre que rien ne change, mis à part Gabriel.
Au final, je n’ai vraiment pu apprécier que le dernier tiers de ce roman, qui a su me toucher et me happer.