Echec et mat...
Il vient toujours un moment où la mort cesse d'être un jeu de l'esprit, un personnage blafard qui joue aux échecs au cinéma ou encore une rock girl éternelle en bande dessinée, pour entrer enfin en...
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le 17 oct. 2019
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Il vient toujours un moment où la mort cesse d'être un jeu de l'esprit, un personnage blafard qui joue aux échecs au cinéma ou encore une rock girl éternelle en bande dessinée, pour entrer enfin en fanfare ou sournoisement dans notre vie , la nôtre, la vraie, et alors il faut bien se poser la question de ce qu'on pense d'elle. Dire qu'elle génère plus que sa part d'angoisse est un doux euphémisme. Et ça tombe bien, Irvin Yalom est un thérapeute qui s'occupe entre autre de ce problème de l'angoisse de mort chez ses patients. Ce livre est un compte rendu dépassionné mais pas sans compassion de toutes sortes de "vécus" face à la mort. Son propos est bien de nous aider à cerner, à contenir cette angoisse. Je dois à la vérité de dire que je ne suis pas convaincu qu'il y arrive...
Le hasard fait que je lisais récemment encore un bouquin de Lucrèce qui faisait lui aussi l'éloge d’Épicure et de sa philosophie . "Là ou est la mort, je ne suis pas" disait Épicure évoquant le néant sans douleur ni regret qui nous attend. Irvin Yalom cite aussi beaucoup Épicure mais bien sûr son propos à lui est moins ambitieux, car visant seulement à soulager un mal bien réel, une angoisse simple et persistante qui nous habite même lorsque nous n'en sommes pas conscient. Sa méthode est un peu "voyeuse" pour le lecteur dans la mesure où il semble citer des clients et leurs maux, leurs rêves cryptiques, et même les conversation d'argent qu'il a avec eux.
Nietzche, Kant, Camus, Freud et bien d'autres sont invités dans ce court livre, où Yalom essaie de relier leurs pensées aux cas réels qu'il a rencontrés. Yalom n'hésite d'ailleurs pas à raconter ses propres expériences de la mort. Il évoque souvent la notion de "rippling" , cette onde que notre existence même fait se propager dans la vie des autres, comme à la surface du monde. Il nous suggère que cette onde de vie, ce qui restera de nous en fin de compte, est ce qui assure notre pérennité et devrait nous apaiser un temps soit peu quant à notre finitude. J'ai perso un petit penchant à penser que nous sommes en définitive de "l'information" et que cette information est un substrat qui peut-être nous survit, mais bon, ne me citez pas là-dessus...
J'ai lu avec facilité ce bouquin, mais j'avoue avoir été peu ému par les histoires qui s'y racontent, trop banales et pas toujours édifiantes, et peu touché par les pistes de solutions que Yalom propose. Mais c'est quand même un sujet très personnel, et vous pourriez bien y trouver votre compte d'apaisement. A essayer donc.
A noter que j'avais déjà lu Yalom dans un livre beaucoup plus percutant "La méthode Schopenauer", que je vous recommande plutôt pour découvrir cet auteur intéressant.
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Créée
le 17 oct. 2019
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