Critique de "Le Jazz pour les Nuls"

Le Jazz pour les nuls. Le titre est plutôt négatif car le contenu est beaucoup plus étoffé que ce que l'on pourrait en attendre avec un titre pareil.

Le livre commence avant les années 1900s et nous montre les origines du jazz qui sont multiples, mais surtout provenant du Blues.

L'auteur a certainement une formation musicale, ce qui lui permet d'expliquer les caractéristiques des différents styles, et ce, sur les volets de la mélodie, du rythme et de l'harmonie. Bien sûr, on a une présentation des principaux musiciens par époque et par instrument.

Comme souvent, on louange plus les musiciens récents par rapport aux plus anciens. On met souvent l'accent sur la rapidité et la complexité des accords alors que la musicalité et la qualité du son en souffre quelquefois. De plus. pour moi qui ait surtout une expérience auditive (disques) de la musique de jazz, je m'aperçois, que pour les critiques. l'aspect visuel, la personnalité, la présence et même l'attitude religieuse sont souvent pris en compte dans l'appréciation. Deux exemples entre autres : Pour moi, Ella Fitzgerald et Sarah Vaughn, comme chanteuses, sont bien supérieures à Billie Holiday, de même que Dizzie Gillepsie, comme trompettiste, est supérieur à Miles Davis.

Mais pour ce livre, j'ai trouvé que les appréciations des anciens musiciens étaient assez justes même si l'auteur aurait pu réévaluer l'impression de certains musiciens assez récents dont les oeuvres n'ont pas bien vieillies.

Dans mon cas, mes goûts vont des années 1920s aux années 1960s avec quelques restrictions sur les années 1950s et 1960s lorsque l'on faisait de l'expérimentation en oubliant un peu la musique. J'ai plus de misère avec le Free Jazz et les mélanges que l'on a fait par la suite : Jazz fusion, Jazz rock, etc.

Pour donner une idée, mes musiciens ou chanteurs préférés sont Louis Armstrong, Ella Fitzgerald, Duke Ellington, Count Basie. Coleman Hawkins, Ray Brown, Jo Jones, Johnny Hodges, Lester Young, Sarah Vaughan, Erroll Garner, Oscar Peterson, Cannonball Adderly, Theolonius Monk et tellement d'autres.

L'auteur donne aussi des références sur des oeuvres marquantes, des salles de spectacle, des étiquettes de disques et même sur la formation au Jazz.

Quelques bémols : quelques erreurs agaçantes et des parties moins pertinentes.

Somme toute, un essai super intéressant et un paquet de références dont une suggestion d'albums pour une discothèque diversifiée.