Patrick Bauwen a décidément le chic pour jouer sur le terrain d'Harlan Coben, qui constitue à l'évidence une de ses références dans le genre du thriller. Avec cette histoire de femme disparue, censée avoir été assassinée quelques années auparavant, et qui semble réapparaître contre toute logique, le voici qui propose à nouveau un pitch proche de celui de Ne le dis à personne.
Tout du long, Le Jour du Chien reste proche du modèle, avec ses chapitres courts, son rythme soutenu, son efficacité remarquable. Sauf que l'intrigue s'en éloigne assez vite, heureusement.
Le fait que Bauwen choisisse, pour la première fois, de camper son histoire en France et non plus aux Etats-Unis, est un élément important dans cette prise de distance. Tout comme il le faisait dans ses romans "américains", le romancier exploite les particularismes de son décor, en particulier les bas-fonds de Paris, hantés par la figure effroyable du Chien, son mystérieux psychopathe à la manoeuvre.
L'intrigue est parfaitement élaborée, laisse de la place à l'évolution et au développement des personnages, et tient son lot de rebondissements et de surprises : le contrat thriller est rempli, et bien rempli.
Comme à son habitude, Bauwen y dissémine des petites touches d'humour, qui ajoutent à l'humanité des personnages et évitent de plomber le polar par trop de sérieux.
Bref, dans le genre haletant, c'est du tout bon !