Ce roman m'est littéralement tombé des mains ; j'y suis restée totalement hermétique bien qu'ayant persévéré jusqu'au dernier tiers. C'est la deuxième déception pour moi après le coup de cœur des "Noces barbares", prix Goncourt 1985. Je ne comprends pas, j'ai vraiment l'impression de ne pas lire le même auteur.
Francis Pavel est un comédien à succès qui vit à Paris. Nombriliste, vaniteux et fantasque, il m'a immédiatement déplu, je n'ai pas eu pour lui la complaisance qu'on se devrait d'avoir envers les artistes, les confortant dans une bulle à part, une sorte de classe sociale où tous les délires sont permis, tous les excès aussi au simple prétexte qu'ils sont des "artistes". Partant de là, impossible de m'attacher à lui, de m'émoustiller de ses frasques, de ne pas plaindre les femmes ou les hommes qui essaient de vivre et de supporter un individu aussi toxique. La poésie du personnage, son histoire personnelle, je suis passée à côté.
J'ai de plus trouvé le style maniéré, affecté, cherchant à séduire mais se ridiculisant par des tournures et des coq-à-l'âne importuns.
Bref, un raté, comme Francis Pavel à mes yeux.