Un livre court, dense et plein d’émotions. L’auteur à la suite du suicide de sa mère éprouve le besoin d’écrire mais se pose la question de la réalité de la chose, lui qui lorsqu’il écrit ne parle pas de la vraie vie mais d’un roman. Ici donc il s’impose une forme d’écriture différente, ne partant pas de sa mère pour arriver aux généralités mais des généralités pour arriver à sa mère. Ce livre est à la fois une réflexion sur la notion de distance de l’auteur par rapport à son récit et un hommage plein de sensibilité à la mère disparue. Nous suivons donc cette mère de son enfance à sa mort, dans un monde qui évolue politiquement et sociologiquement fortement, tout comme suivons de façon très pudique les états d’âmes puis les dérèglements psychologique. De l’amour sans doute il y en a beaucoup dans ce livre, non pas de l’amour béat ni passionné, mais bien plus un amour de pardon et d’empathie. Un beau livre pour faire connaissance avec l’œuvre de Peter Handke.