«Qui peut se douter que les romans changent quand on ne les lit pas ?»

Le directeur d’un théâtre parisien en vue, désireux de faire preuve (pour une fois) d’audace, a confié à un metteur en scène polonais célèbre la tâche de mettre en scène le roman d’un grand auteur autrichien disparu – un roman pour lequel celui-ci s’est enthousiasmé, n’en ayant lu toutefois que les dix ou vingt premières pages. Pour cette mise en scène, programmée à l’ouverture de la saison dans ce grand théâtre, le metteur en scène polonais a reçu beaucoup d’argent, et toute liberté ou presque.


Hélas, ce roman à peine entamé, s’avère à la relecture piégé, versatile et changeant. Lorsque le metteur en scène ouvre à nouveau le livre pour enfin le lire, le texte s’est transformé. À chaque nouvelle lecture il mute, et les personnages, surpuissants, semblent incontrôlables. Le metteur en scène polonais devient fou, la mise en scène chose impossible et la pièce de théâtre une débâcle annoncée.


La suite sur mon blog ici :
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MarianneL
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le 10 janv. 2017

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