Rhino, chats et licorne

Le format des nouvelles est intéressant pour la liberté formelle et de sujet qu'il laisse aux auteurs. Cet opus ne déroge pas à la règle. Naviguant tantôt du côté du conte, tantôt dans le journal façon tranche de vie, l'auteur nous transporte dans une lecture agréable aux accroches assez classiques.

Ne cherchez pas ici la fulgurance de certaines nouvelles de Dan Simmons ou la folie condensée des nouvelles de Fredrik Brown, les récits sont confortables et vous invitent poliment à passer le pas de la porte, histoire de voir ce qui se passe. Curieux, on s'aventure et sans s'en rendre compte on finit emporté et parfois touché par ces personnages aux angoisses et aux attentes bien humaines.

Le thème de la mort, de la séparation et du vivre/vieillir ensemble (ou non) semble la ligne conductrice de ces récits de longueurs variées. Autre trait commun : la présence de chats à des degrés d'importance divers.

Un bon divertissement qui m'a parfois fait repenser aux nouvelles d'un classique du genre : Dino Buzzati (au moins sur la première nouvelle avec le rhino).