Le Sabbat des sorcières est un bon livre d'histoire, mais le problème, c'est que les livres d'histoire, souvent c'est difficile à lire. Surtout qu'il ne s'agit pas là d'un ouvrage de vulgarisation mais bien d'un ouvrage de recherche. La version que j'ai lue comporte 400 pages de texte principal et 200 pages de notes, qui sourcent le discours de l'auteur. En bref : un bon livre, mais il faut s'accrocher.
Le titre du livre est légèrement trompeur : je m'attendais à ce que l'auteur nous décrive les pratiques sabbatiques et la chasse aux sorcières, mais en fait cet aspect est assez vite balayé pour remonter aux origines du sabbat. L'auteur nous fait voyager en Grèce, en Laponie, en Italie, en Bulgarie, pour décrypter les origines millénaires des rites associés à la sorcellerie, à travers une approche qu'il qualifie de "morphologique" (de ce que j'en comprends, cela consiste à rechercher les analogies de rites à différentes époques et dans différents lieux pour retracer une histoire cohérente). On retrouvera dans ce livre des histoires de loups-garous, de déesses, de chamans, d'animaux sacrifiés, de Cendrillon... mais également d'antisémitisme et du rejet par l'église catholique de traditions ancestrales.
En résumé, Le Sabbat des sorcières est un livre compliqué à lire mais intéressant pour qui s'intéresse à l'histoire des mythes et des rites.