Le monde grimé par les illusions qui nous étreignent.

Il était 7 heures ce matin lorsque je m'éveillai. La pluie que je voyais tomber par la fenêtre me dissuada d'aller courir. C'est alors que, regardant l'amoncellement de livres qui occupe ma chambre, Miller, irrésistible, me convainc de lire sa nouvelle qui attendait à côté d'un Beckett faisant dodo.

Ce que l'écrivain considère comme l'histoire la plus étrange qu'il ait écrite est certainement l'une des plus merveilleuses qu'il m'a été donné de lire jusqu'à présent. En si peu de temps et si peu de pages me voici bouleversée par la rocambolesque vérité clownesque. Un pur trésor que l'on ne cessera - on le sait déjà - d'admirer et de choyer.
Ouvrir ce livre c'est déjà plonger dedans. L'avoir ouvert est avoir fait un choix. Auguste, clown et protagoniste de l'histoire, plonge dans son moi intérieur, plonge dans les abîmes de son être pour découvrir qui il est. Auguste est face à un choix : paraître ou être. (Telle est la question ?) Telle est la réflexion intense dans laquelle il nous entraîne avec force et vérité. C'est aussi une pensée à propos de la beauté de la vie et de ce qui nous entoure, de ceux qui nous entourent.

Baissez vos rideaux et allumez les faisceaux de votre sensibilité poétique et de votre intelligence littéraire : voici, alléchante, une citation de ce texte merveilleux, qui je l'espère, vous fera prendre conscience de la nécessité de lire ce récit. "Instinctivement, comme un oiseau déploie ses ailes, il ouvrit les bras comme pour y accueillir l'univers, d'une seule et large étreinte."

Bonne lecture !
Tybriel
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le 14 févr. 2015

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