Quand la quatrième de couverture sert de critique...
Mêlant souvenirs et imagination débordante, ces deux nouvelles que relient l'attachement de Mo Yan à l'enfance, à sa province natale et au monde animal, décrivent une Chine rurale où la débrouillardise permet d'affronter la dure réalité.
Mo Yan lui-même s'y dévoile comme jamais, en adolescent turbulent et bavard aux prises avec la souffrance du veau, la misère, et la ruse infinie des hommes, ou en observateur de dix ans, candide et curieux, de la course de fond organisée par l'école.
A chaque tour de piste, c'est la surprise, le suspense grandit tandis que l'enfant dresse un tableau truculent de la vie de son canton dans les années soixante.
Mo Yan laisse exploser avec délices la malice et l'énergie de l'enfance, la bonhomie, le courage et l'humour vache du monde paysan soumis aux lois absurdes de l'époque maoïste.
Pour terminer sur une note de bonne humeur, je conclurais :
Sorti le 4 octobre 2004 aux Éditions du Seuil