« Le bruit des autres », Célia fait tout ce qu’elle peut pour ne pas l’entendre, tant elle est installée dans sa petite vie sans histoire.
La quarantaine, veuve, sans soucis financiers, son époux lui ayant laissé un petit immeuble dont elle loue trois studios. Ses locataires, Célia les trie sur le volet et les considère avec une courtoisie distante.
« Je voulais de l’ordre, pour moi, pour l’immeuble. J’avais voulu certaines barrières, le droit de les ériger. Mais les insomnies rendent les journées caoutchouteuses, les murs fins et mobiles. »
Lorsque Hope se présente pour sous-louer le studio de George, qui doit s'absenter quelques mois, Celia hésite, elle ne veut pas, elle dit non, puis elle cède.
A l’arrivée de sa nouvelle locataire, Célia sera peu à peu envahie par « Le bruit des autres ».
Elle deviendra jour après jour le témoin auditif de l’amour de Hope avec un amant violent, et des coups qui s’ensuivent.
Une étrange relation va peu à peu se tisser entre les deux femmes.
L’écriture soignée d’Amy Grace Loyd réussi à merveille à décrire les bruits, les parfums, l’environnement. J’ai par contre été moins convaincue par les personnages.
Célia notamment est une femme étrange, elle veut préserver son petit univers, son intimité, mais n’hésite pas à pénétrer chez ses locataires en leur absence, à fouiller leurs tiroirs à la recherche de quelque chose de « croustillant » pouvant donner un peu de relief à sa vie qu’elle trouve bien terne.
Ce livre a été un agréable moment de lecture mais je n’en garderai pas un grand souvenir.