Ainsi s'achève pour moi "Le cycle Pelbar" avec ce second tome, le dernier sur les cinq de la saga à avoir été traduits en français. C'est plutôt regrettable étant donné le plaisir que j'ai pris à la lecture des deux premiers volets mais au moins le récit se termine-t-il sur un vrai dénouement et non sur un "prochainement" frustrant.
Si dans le premier tome, le lecteur découvrait le personnage de Jestak, un visionnaire n'ayant pas eu peur de sortir des murs crénelés de sa citée de Pelbarigan pour parcourir le vaste monde décimé par une catastrophe atomique plusieurs siècles avant le temps où se déroule le récit, ici, changement complet de protagonistes même si on reste dans le même contexte. Les décors déjà connus vont se diversifier au gré des pérégrinations d'un nouveau héros, Stel, un Pelbar exilé de la matriarcale Pelbarigan pour insoumission aux femmes qui la dominent.
Stel ira plus loin que Jestak mais dans la direction opposée, à savoir vers l'ouest de cet immense continent qui fut autrefois les Etats-Unis d'Amérique. Les peuplades qu'il va rencontrer, amicales ou hostiles, nous en apprennent beaucoup sur ce que pourrait devenir l'espèce humaine dans des conditions de survivance. En fil rouge du récit, l'amour qui unit Stel à son épouse Arhoé, partie sur les traces de l'apatride avec l'espoir de lui présenter leur fils dont il ignore la naissance.
Un cycle de science-fiction très plaisant à découvrir malgré les couvertures quelque peu kitsch de ses opus - marque caractéristique d'une vogue aujourd'hui vieillotte de l'édition SF - et qui aurait bien pu devenir addictif si les tomes suivants avaient été disponibles.