Fulgur

La perfection est atteinte, non quand il n’ y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à retirer.
- Fulgrim

Que la politique actuelle de Games Workshop en matière de figurines fasse plus soupirer que rêver, force est d'admettre que les bougres ont su construire des univers assez complexes et fascinants. Si Warhammer Battle sent encore un peu son Tolkien, Warhammer 40 000 (40 K pour parler comme un mec bien coiffé de la Défense) avec ses-ténèbres-d'un-lointain-futur-où-il-n'y-a-que-la-guerre-tmts, amalgame de Moorcock, Herbert, Tolkien, Asimov bien digérés, semble infini.
Acmé de cet univers, L'Hérésie d'Horus en offre l'illustration la plus fascinante, avec sa réécriture de la Bible, si les anges se baladaient en armure énergétique et cassaient des bouches à coups d'épée tronçonneuse.

Ce volume se concentre sur l'un des Primarques les plus fascinants, mon chouchou, mon bébé, mon Fulful à moi : Fulgrim, Primarque la IIIe Légion des Emperor's Children.

Le premier, Fulgrim, se concentre sur la damnation progressive de la Légion, son basculement lent mais inévitable vers l'horreur. Graham McNeill offre un récit maitrisé, psychologique, décrivant les dérives d'un demi-dieu trop sûr de lui. Considéré comme le meilleur roman de la série, réputation qui ne me semble pas usurpée. A noter qu'un épilogue sous forme de nouvelle, Et le reflet se brisa se révèle un peu décevant because

Le second roman, L'ange Exterminatus poursuit la saga des Emperor's Children mais se concentre plus particulièrement sur leurs frères en damnation, les Irons Warriors et leur Primarque, Perturabo. Si ce dernier était pour moi jusqu'à présent un Primarque un peu osef, l'on découvre un personnage assez complexe, peut-être plus que Fulgrim lui-même, qui aurait plus sa place dans le camp d'en face.

Quelques nouvelles sur des personnages spécifiques (Fabius, Lucius...) complètent ce fort volume qui m'a donné bien envie de lire tout la série !