Le dernier testament par Brice B
Fairbanks, Alaska. Alors que la température extérieure tue en quelques minutes le voyageur imprudent, l'hôpital de Fairbanks est le témoin d'un quintuple meurtre perpétré au sous-sol. En quelques minutes, et sans laisser d'indices, on a abattu l'agent spécial Bowman, une infirmière, deux chercheurs, et un patient. Même les rats n'ont pas été épargnés.
Tiré de sa retraite mystique épurée où il pratiquait le Za-Zen, Nathan Love est employé par le FBI pour résoudre l'enquête et retrouver le tueur. Pour ce profiler hors du commun, dont la dernière enquête sur les traces d'un serial killer fut fatale à sa femme, pas question de reprendre le service sans une forte indemnisation. Dépêché en Alaska, il rejoindra l'agent spécial Kate Nootak en charge de l'enquête, et découvrira rapidement à quel type de travaux les deux chercheurs s'adonnaient : faire revivre les morts, pas moins que cela.
Pris comme cible par des tueurs, Nathan Love ne renoncera pas pour autant à l'enquête et partira sur les traces de Bowman, reconstituant ainsi ce qui à pu pousser un agent du FBI à fricoter avec des chercheurs aux motivations discutables, dans l'espoir de retrouver son assassin. De Fairbanks à Rome, le profiler échappera plusieurs fois à la mort de façon quasi-miraculeuse, un peu aidé par sa pratique des arts-martiaux, et achèvera sa course au Vatican, où le Saint Graal de l'enquête lui sera révelé...
Philip Le Roy a aujourd'hui 46 ans, et connu un parcours atypique. Nourri dés sa jeunesse par le cinéma, il s'orienta vers des études de commerce, avant d'ouvrir une agence spécialisée dans le tourisme à New-York, puis de revenir vivre en France, de travailler comme publicitaire, pour finalement écrire des scénarios qui deviendront, in fine, des romans. Le dernier testament est le premier roman d'une saga qu'il a souhaité plus ambitieuse après des publications comme Pour adulte seulement ou Couverture dangereuse. Il a d'ailleurs, depuis, publié La dernière arme en février 2007, où Nathan Love reprend du service...
Contrasté dans sa qualité, Le dernier testament a reçu le Grand Prix de la littérature policière en 2005. Pour autant, le thriller n'a rien d'unique, et exploite des recettes ayant déjà servies dans d'autres succès littéraires et commerciaux. Un homme sombre, meurtri, retranché derrière des préceptes mystiques, qui part en guerre contre plus gros que lui, que rien ni personne n'arrête, que rien n'abat, et qui finit par découvrir LE secret de la religion catholique dans une ambiance conspirationniste au Vatican... hum... comment dire... déjà lu ? Par ailleurs, au delà de scènes absolument irréalistes, et de longs combats d'arts martiaux -on sait que l'auteur en est fan-, les ébats sexuels et les digressions pro-sodomie le plombent un peu. Sans parler des bluettes pseudo-romantiques. Un roman qui n'a rien d'original, et qui n'est ni agréable ni désagréable à lire. Si vous avez un voyage de prévu...