Coup de cœur !
Il y a une grande détresse et un grand malaise social dans ce court roman d’Anna Dubosc. Mais il y a de l’amour aussi.
« Le dessin des routes » est une belle rencontre entre un homme mal dans sa peau, solitaire, peu gâté par la vie et un enfant en mal de (re) père élevé tant bien que mal par une mère immature, toujours entre deux amants et quelques cuites. La pudeur, elle connaît pas vraiment, toujours à se balader à poil sous l’œil de son fils.
Elle l’envoie à l’école quand elle y pense ou quand l’assistante sociale se manifeste.
Et petit Pierre, dans tout ça, eh bien il résiste, il se fabrique une vie et des rêves. Il a des poules et aime les observer et les nourrir. Il se sent responsable de ces êtres plus faibles que lui.
Et un beau jour, il fera la connaissance d’Arnaud, ensemble ils partageront des moments de bonheurs simples, des ballades sur la plage, une glace au café de la place, des petits moments privilégiés et plus parfois lorsque la mère lui confie la garde du garçonnet pour aller vivre sa vie.
« Je prends Pierre dans mes bras et monte à l'étage. Je cherche sa chambre, je pousse les portes du coude. Finalement je la trouve, au fond du couloir. La lune éclaire la pièce. Je couche le petit, je lui enlève ses pompes et je descends dormir sur un canapé. »
L’écriture simple et directe d’Anna Dubosc fait de ce court roman un petit bijou de tendresse.
Cette histoire n’est pas triste, elle est porteuse d’espoir, même si l’avenir reste bien incertain.
isabelleisapure
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le 17 janv. 2015

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