Longtemps je n'ai pas lu de thrillers.
Rebutée par des scénarios qui se ressemblaient tous, une écriture bâclée parfois desservie par une traduction approximative. Et un jour je suis tombée dans la marmite avec la trilogie du mal de Maxime Chattam. Ont suivi après, quelques beaux volumes de Pierre Lemaitre, de Karine Giebel, Michel Bussi. Cocorico, ils sont tous français.
Pour les autres, j'ai pioché dans le nord de l'Europe avec Stieg Larsson, et récemment cédé à quelques contemporains à la mode, comme la Fille du train et la Fille d'avant et enfin ce fameux Doute.
Et je n'ai pas été convaincue. L'histoire est un peu cousue de fil blanc et j'ai l'impression désagréable d'avoir déjà lu un roman jumeau ou fortement ressemblant.
Les personnages vivent une histoire épouvantable, mais je n'ai pas réussi à partager leur douleur. Ils sonnent faux. La façon dont ils gèrent tant les aspects pratiques de leur déménagement sur l'île déserte que les aspects psychologiques de leur fille est tout sauf crédible. Seul le chien inspire la sympathie. C'est toujours mieux que rien.
Bref, j'ai retrouvé les travers que je reprochais aux thrillers anglophones : écriture peu soignée et traduction à l'avenant ; histoire kleenex : sitôt lue, sitôt oubliée.
Mais comme dans tout, il y a quand même un peu de bon : les paysages des Hébrides sont absolument somptueux, à vous donner des envies de périple écossais, avec doudoune bien chaude et whisky bien frais (avec modération).
Alors, faut-il le lire ? Non. Ce n'est pas nécessaire. Pour les Hébrides, prenez directement le Guide du Routard.