Après une trilogie du Grimnoir très réussie, Larry Correia nous revient avec un premier tome d'une nouvelle série de fantasy : le guerrier oublié.
On ne sait pas encore pour combien de tomes on s'embarque.
Ce premier tome sert clairement à poser le décor et les bases de ce nouvel univers tout en gardant assez de mystères pour tenir son lecteur en haleine. Pas de grosses surprises en vue pour autant, on reste dans une veine fantasy très classique.
Le récit se déroule dans un univers marqué par la culture hindoue et donc fortement marqué par un système de castes rigides et inégalitaires. La religion en est pourtant absente, les dieux ayant été rejeté par la société au point qu'il est passible de mort de les vénérer (on notera d'ailleurs qu'ironiquement, l'inquisition est ici chargé de traquer et détruire les croyants).
Le seul concept supérieur admis dans cette société est la Loi, seule à même d'assurer la cohésion du monde. Un ordre de super-guerriers, nommé les protecteurs de Loi, est en charge de faire respecter la Loi partout dans les royaumes des Hommes. Ordre de guerriers qui n'est pas sans évoquer celui des templiers par certains côtés.
L'autre point marquant de ce monde, c'est qu'il est peuplé de démons qui se nichent au fonds des océans et que de fait, le continent sur lequel vivent les Humains est virtuellement "assiégé" par ces créatures venues d'ailleurs (et un peu portées sur la viande humaine).
C'est dans ce contexte que nous est présenté le personnage principal du roman, Ashok, le plus puissant des protecteur de la Loi (qui sont déjà pas mal balèze). Ce qui le distingue des autres protecteurs, c'est qu'il est le dépositaire d'une lame ancestrale qui renferme en son sein l'âme de tous ses porteurs précédents, et lui fait bénéficier de leur expérience à tous. De plus, Ashok ne connaît pas la peur et est une sorte de psychopathe légaliste pour qui rien n'a d'importance hormis la Loi.
Évidemment, on s'en doute, un événement va venir bouleverser ses belles certitudes et lancer l'intrigue du roman.
Comme précédemment évoqué, la facture est assez classique en terme d'univers. Rien de bien bouleversant. La force de l'écriture de Correa est en revanche toujours là et nous offre plusieurs personnages ma foi fort réussis,, et une intrigue très prenante.
Ce premier tome s'achève comme il se doit sur un cliffhanger et quelques révélations intéressantes sur le monde et les vérités cachées qu'il renferme. Sans être donc une grosse claque et un chamboulement dans le landernau de la fantasy, ce roman se lit avec plaisir et laisse entendre qu'il en a encore sous le capot.
À voir si la suite de ce cycle tiendra ses promesses. Je l'espère en tout cas.