A l’heure où l’on reproche de plus en plus à la médecine « classique » de ne pas considérer le patient dans sa globalité, j’ai eu envie d’aller voir ailleurs. J’avais entendu parler des travaux de Jacques Martel par le biais de ma pharmacienne, lors d’une vilaine cholécystite qui m’a coûté ma vésicule biliaire. Un certain nombre de personnes que je qualifierais d' »ouvertes » m’avaient alors parlé du lien entre vésicule biliaire et colère, et il est vrai qu’à cette époque j’étais constamment en colère.
Bref. Voilà maintenant quelques mois que je traîne une tendinite au pouce, et enfin je me décide à commander ce dictionnaire. Alors que je l’ouvre au hasard pour trouver l’article qui m’intéresse, la première page sur laquelle je tombe traite de l’hypoglycémie. Un malaise dont je souffre tellement régulièrement que je n’y pense plus. Parmi les causes de l’hypoglycémie, l’article met en avant deux affirmations qui sont tellement vraies pour moi – « je donne tellement aux autres que je n’ai plus rien à me donner », « je vis une pression intérieure excessive » – que la part irrationnelle de mon cerveau commence à douter du hasard.
Par curiosité, je fonce voir à « bronchite ». Voilà bientôt trois semaines que je crache mes poumons. Jacques Martel – et le cortège de spécialistes qui l’ont aidé à créer cet ouvrage – associe la bronchite à une colère étouffante, un sentiment de brimade suite à une dispute dans le milieu familial. La phrase qui me saute aux yeux ? « C’est comme si la vie m’amenait à vivre exclusivement coupé d’une personne, et il s’agit souvent de ma mère ». Oserai-je le dire ? J’ai failli fondre en larmes. Car ma bronchite a débuté très exactement lors d’un week-end que je passais chez mon papa, et où une violente dispute m’a opposée à son épouse, qui jusqu’alors me tenait lieu de deuxième maman, après que j’ai coupé les ponts d’avec ma génitrice il y a plus de dix ans – et lors de ce week-end j’ai bien failli faire mes valises pour de bon…
Et ma tendinite alors ? Là encore, l’article touchait tellement juste que c’en était perturbant. La myopie ? Idem.
Sur la forme, chaque article commence par expliquer ce qui se passe physiquement lors de l’affection concernée, puis en donne une explication métaphysique, psycho-émotionnelle, avant de conclure sur le travail sur soi qu’il conviendrait de faire, toujours orienté vers l’acceptation et l’amour.
Certains diraient qu’avoir consulté quatre entrées ne suffit pas à décréter la qualité d’un ouvrage. Et que le travail sur soi, n’étant pas suffisant pour guérir certaines pathologies, ne peut en rien dispenser d’une visite à son médecin. Certes. Je suis cependant intimement convaincue de l’influence du mental sur le physique, ayant fait l’expérience bien souvent des somatisations. Et travailler sur sa psyché, explorer de nouvelles pistes pour guérir de ses blessures intérieures, ne peut qu’être bénéfique.
Voilà donc un ouvrage qui figure en bonne place dans ma bibliothèque, toute prête que je suis à le dégainer aussi souvent que nécessaire. Il constitue pour moi une référence en matière de « faire autrement ». Merci M. Martel.